Bon an, mal an, l’insécurité alimentaire touche 12 500 ménages en Outaouais, soit environ 30 000 personnes. Ces personnes, nous les cotoyons dans les rues de notre quartier, à l’épicerie, au dépanneur, à l’hôpital, au centre local d’emploi, dans les écoles de nos enfants ou de nos petits-enfants… Ce sont des femmes monoparentales qui n’arrivent pas à joindre les deux bouts malgré un ou deux emplois à temps partiel. Ce sont des aînées vivant seules qui n’ont plus d’argent pour manger une fois payés leurs impôts fonciers dans leur quartier en voie de gentrification. Ce sont des familles de réfugiés arrivés ici depuis peu qui peinent à trouver un premier emploi. Ce sont de jeunes étudiants auxquels ils ne restent plus grand chose une fois le loyer et les frais de scolarité payés…
Les organismes qui viennent en aide aux personnes en situation d’insécurité alimentaire font état depuis quelques années d’une augmentation importante des demandes d’aide alimentaire d’urgence (de l’ordre de 25 à 30% en 8 ans) dans un contexte où plusieurs organismes sont confrontés quotidiennement à un manque de denrées à distribuer aux demandeurs. Que pouvons-nous faire face à cette situation? Comment pouvons-nous, collectivement, agir pour mettre fin à la faim sur le territoire de l’Outaouais?
C’est pour répondre à ces questions que nous nous sommes embarqués dans un projet recherche-action ambitieux qui visait à mieux comprendre les réalités de la vulnérabilité alimentaire sur chacun des territoires de l’Outaouais.
Au menu le 20 octobre